Ça fait longtemps que je dois vous poster cet article, vous raconter mon deuxième post partum… bien différent de celui de la première grossesse.
Je vais d’abord brièvement revenir sur l’accouchement avant de vous étaler sans filtre les semaines qui ont suivies.
Mon deuxième accouchement :
Ça a duré 4h entre la perte des eaux et son arrivée, rapide et efficace lol
J’appréhendais beaucoup plus cet accouchement que le premier… peut être parce que cette fois je savais à quoi m’attendre!
Pourtant rien ne s’est passé comme je l’avais imaginé, c’était d’ailleurs beaucoup mieux. Tout a commencé en fin de soirée, j’ai eu deux ou trois contractions mais rien de plus. À peine au lit que je perdais les eaux à minuit.
On a tout préparé, déposé Haron, j’ai eu de belles contractions sur la route mais supportables puis nous sommes arrivés à 00h45 à la maternité.
On me met en salle d’examen, le col n’est même pas à 1, du coup je passe sous monitoring pendant une heure. La sage femme revient et je suis presque à 3. Elle me propose la péridurale ou de faire accélérer le travail avec plusieurs solutions : sortir marcher, faire du ballon ou prendre une douche. Je choisis d’aller marcher. Pendant 20 minutes la douleur s’accentue. J’ai tellement peur de ne pas avoir la péridurale que je reviens.
La sage-femme appelle donc l’anesthésiste et je passe en salle d’accouchement. Durant les 30 minutes de préparation les contractions deviennent insupportables. On me pose la péridurale et là, quel bonheur! Je peux la doser moi même, pas comme la première fois.
45 minutes plus tard je suis à 5, le bébé a la tête en bas mais ne regarde pas dans le bon sens.
La sage femme me propose alors de me mettre dans une position qui fera bouger le bébé. Une sensation assez bizarre, elle m’accompagne super bien et ça y est bébé est en place, on peut tenter la pousser…
On attaque il est 4h10 et 6 minutes plus tard incroyable bébé est là ?
Je n’avais jamais pensé accoucher aussi vite, c’était idéal ou presque…
J’ai juste fait une petite hémorragie et quand j’ai entendu le mot hémorragie je me suis mise à un peu paniquer je l’avoue, je me sentais partir. J’ai eu droit à une visite placentaire et 3 points mais rien de bien méchant.
Mon deuxième post partum :
Pour le post partum ça a été une tout autre histoire!
Les premiers jours à la maternité j’ai d’abord eu beaucoup plus de mal à m’en remettre, plus de fatigue et de douleurs.
Physiquement c’est assez vite passé mais une fois rentrée c’est mentalement que ça a été plus compliqué.
Je l’avais si bien vécu pour Haron arrivé le premier jour du confinement, nous étions 2 mois dans notre cocon. Là c’était tout l’inverse et je me suis prise en pleine face l’arrivée d’un deuxième bébé si rapproché.
J’ai eu un mini baby blues comme je l’appelle parce qu’au final rien de bien méchant mais quelque chose de très humain.
J’ai eu le blues c’est le cas de le dire… J’avais des moment où j’étais hyper bien puis d’autres où j’avais envie de pleurer sans raison.C’est comme si je m’étais rendue compte qu’un temps était passé.
Je m’explique enfin si j’y arrive. En gros: fini les soirées de ma jeunesse, ma vie étudiante, mon insouciance, ne rien prévoir, partir sans rien…
La responsabilité sur les épaules, tout me paraissait compliqué : préparer des affaires pour deux, avoir de l’énergie pour deux, deux repas, deux bains…
Très mélancolique de mes années passées à profiter avec Chaton.
Quand on s’est retrouvé à trois ça ne me l’a pas du tout fait car je ne voyais personne sortir, partir en vacances, tout le monde était confiné donc j’étais aussi dans ma bulle.
Mais là avec le déconfinement je me rabâchais en trainant sur les réseaux que je ne pourrai plus rien faire comme avant, qu’on est 4 maintenant et que 4 ça commence à être une sacrée organisation.
Ça n’a pas durer longtemps quelques jours seulement que j’ai préféré garder pour moi et ne pas partager en Story!
J’ai préféré d’abord aller mieux seule avec l’aide de Chaton, surtout. Il m’a prouvé qu’on peut encore s’accorder des moments et arriver à tout gérer ensemble.
Et c’est passé, pour tout vous dire j’ai eu un déclic trop personnel pour vous l’étaler ici mais qui montre qu’il faut être heureux de la chance que l’on a d’avoir des enfants.
Ma joie de vivre et l’envie sont revenus…
J’ai retrouvé ma motivation, j’ai accepté que j’allais profiter autrement et je me suis convaincue que tout est possible même avec deux enfants!
Et depuis c’est ce que je fais et tout va mieux, je suis une Mum of two et je vais assurer comme tout le monde!
J’ai pris des rides, du poids, je dors moins mais j’ai deux fois plus d’amour…
C’est un amour inimaginable qui m’anime au quotidien et ce n’est pas parce qu’on fait un baby blues que l’on doit culpabiliser.
C’est humain de ressentir une vague de changement énorme qui nous déboussole. Au final au fond de nous on sait que c’est la fin d’une époque mais le début de ce qu’on a toujours voulu.
Depuis que je suis devenue maman j’ai eu une révélation…
Moi qui aimait sans plus les bébés des autres je me suis trouvée une vocation avec les miens.
Mais je garde une règle en tête ne pas oublier non plus que je suis femme, de profiter à deux et de toujours essayer de préserver notre amour…
Car au milieu de tout ce chamboulement je ne suis pas seule!
On est une famille maintenant, et merci 🙂
Mélanie
C’est ça il ne faut pas en avoir honte!
Bonjour et merci pour ton joli article.
J’ai connu aussi ce baby-blues mais différent du tiens.
Moi, c’était tout de suite après que mon fils soit sortit. Ce ventre vide, mon garçon qui n’est plus à moi, un ventre plus aussi rond que ce que l’on m’avait dit.
Je pleurais dès que j’étais seule, j’avais toujours la gorge serré quand je regardais mon fils; il n’était plus dans mon ventre, il n’était plus à moi, seule !
C’est passé au bout de quelques semaines. J’ai dû relativiser. Me dire qu’il est toujours à moi, que je dois apprendre à le partager, etc.
Bref. C’est un coup un peu dur mais il ne faut pas en avoir honte. C’est ainsi. Et rien de tel que l’amour de sa famille pour oublier.